價格:免費
更新日期:2018-07-07
檔案大小:15M
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官方網站:http://www.jazzinmarciac.com/
Email:support@greencopper.com
聯絡地址:Édifice RCA 1001, rue Lenoir, suite B-256 Montreal, Quebec H4C 2Z6 Canada
« Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre » : on pourrait emprunter les mots de Verlaine pour définir la quarante-et-unième édition du festival Jazz in Marciac. Après le copieux anniversaire de 2017, pas question d’entamer une diète… Présentation d’un menu des plus alléchants.
L’exigence et l’ouverture, la qualité et la diversité : le festival 2018 se montrera évidemment fidèle aux valeurs de Jazz in Marciac. Mais la fidélité ne signifie pas la routine. Cette édition nous réserve son lot de surprises, avec pour commencer la participation de nouveaux artistes dont la valeur n’a pas attendu le nombre des années. La preuve avec la trompettiste Lucienne Renaudin Vary, à peine 19 printemps, qui a remporté en 2016 la Victoire de la musique classique dans la catégorie « Révélation soliste instrumental ». Citons également l’organiste et pianiste Cory Henry, trentenaire dont la prestation précèdera celle de Marcus Miller pour son « Laid Black Tour », Myles Sanko dont la voix rencontra un jour l’oreille de Mr Gregory Porter ou encore Emile Parisien et Vincent Peirani…
À propos de rencontres, Jazz in Marciac n’en sera pas avare. On commence par un duo de géants qui laissera, jouons les prophètes à bon compte, des traces indélébiles dans les mémoires : Wynton Marsalis et Ibrahim Maalouf pour une création en exclusivité. Dans la famille Marsalis, on peut aussi demander le père puisque Ellis sera la guest star du quintet de son fiston quelques jours plus tard. Las Maravillas de Mali avec Mory Kanté… Sur la scène comme dans la salle, le plaisir se multiplie quand il est partagé.
Plaisir à gogo, encore, grâce à The Chick Corea Akoustic Band. En compagnie du bassiste et contrebassiste John Patitucci et du batteur Dave Weckl, maître Corea nous offre un voyage où le bebop, le jazz-rock, le latin jazz, voire le classique, font les quatre cents coups. Le trio de Brad Mehldau déploiera lui aussi son talent multicartes. Compositions du pianiste, standards du jazz, répertoire pop et folk… Tout fait musique. Une devise qui irait comme un gant – ou plutôt comme une housse de guitare – à Pat Metheny, entouré pour la circonstance d’une formation de luxe : Antonio Sanchez à la batterie, l’énergique Linda May Han Oh à la contrebasse et Gwilym Simcock au piano : an evening with Pat Metheny ne peut être que formidable.
Bien d’autres soirées de ce calibre se profilent au coeur de l’été. En grande partie, on s’en réjouit, grâce aux artistes féminines. Lucienne Renaudin Vary, donc, mais aussi les chanteuses Melody Gardot, Melanie De Biasio, Lisa Simone, Fatoumata Diawara, Selah Sue, Stacey Kent, Lizz Wright… Après les « femmes-étoiles » et les « femmes-flammes » de Paul Éluard, célébrons les « femmes-jazz ». Et souhaitons-leur d’être autant célébrées que le furent, au long de leurs carrières, les artistes des concerts labellisés
« Marciac Grands Événements Musicaux ». Allez, on cite juste leurs noms : Joan Baez, Carlos Santana. Et l’on entend l’écho crier le mot « légende ». À retrouver au terme d’un festival riche en émotions.
Oui, oui, c’est bien ce qui s’appelle « terminer en beauté ».